ROBBIE WADGE by WOUNDED RHYMES

Gabriel Matthew Barnett

Gaby ☮ Âge ☮ Etudiant en arts ☮ Homosexuel ☮

“ une cuillère d'argent dans... la bouche „

Rayez les mentions inutiles J'assume ce que j'aime. Dormir? ... Euh, quand? J'peux pioncer n'importe où. Nouvelles technologies, je vous aime. Je hais les écrans tactiles! Manger de la viande, c'est le mal! Hamburger & soda forever. L'Art c'est mon DaDa.

Remplissez-moi ! Pseudo ☮ Ran Âge ☮ 19 ans Connexion ☮ everyday Commentaire ☮ J'vous aime Dernier câlin? ☮ J'VOUS AIME

“ Je me rend à la foudre, où nos putain sont des anges. On veut croire aux révoltes des dieux, quand Satan se fait passer pour l’un d’eux... Mettre une citation ici. „

Un jour, je serais astronaute

30 lignes minimum. J'aime plus les bruits que tu fais quand tu dors, j'aime plus ton rire, j'le trouve toujours trop fort. Alors je quitte la pièce mais même la, Je te jure que je l'entends quand même. Ces choses là ne s'arrangent pas. Ne me dis plus jamais que tu m’aimes. Parce que quand tu dis ça, J'ai l'impression d'être un monstre. Mais comment je peux penser ça de toi ? Je te regarde assise là, et je vois.

Genoux collés l'un à l'autre, je joins mes mains, pour adresser une nouvelle prière, en cœur avec les autres personnes agglutinées sur les bancs de la grande église de Houston. Tête baissée, les paroles sortent comme un automatisme d'entre mes lèvres, répétées maintes et maintes fois depuis la première fois où j'avais été en mesure de parler. Tradition du dimanche matin, calvaire de quelques heures. Je relève les yeux quand le prêtre clôt la prière, pour se lancer dans le récit d'une des aventures du saint Jésus, et de ses apôtres. Je commence à avoir froid, et je me décale que quelques centimètres pour coller ma cuisse à celle de Lauren. Elle tourne son visage de poupée vers moi, un léger sourire en coin naissant sur les bords de ses lèvres pâles. Quoi … je me suis juste rapproché parce que j'avais froid ! Je lui adresse un sourire timide, me reconcentrant sur ce que le prête avait à nous raconter. C'est impressionnant, ces histoires, en seize années de suivi assidu à l'office, je crois qu'il n'avait jamais raconté la même parabole. Le christ n'avait vécu que trente trois ans mais à l'entendre, il était passé par toutes les aventures racontables. Le prêtre écarte les mains, nous gratifie d'un sourire avant de mettre un terme à l'office. Tout le monde se lève d'un même mouvement, la plupart formant une file pour recevoir l'hostie. J'ai la tête qui tourne, et une seule envie : sortir d'ici. Il fait tellement froid dans l'église, et c'est tellement bruyant d'un coup. Je ferme les yeux, par automatisme, ma main rejoignant mon front quand je sent une pression sur mon épaule. Lauren, c'est Lauren et son sourire timide, son air compatissant, qui me demande si je vais bien. Elle est jolie ma Lauren, un ange toujours droit, rassurant. J'ai l'impression qu'elle est tout le temps là, derrière moi, à essayer de faire de son mieux quand je montre la moindre faiblesse. Je me tourne entièrement vers elle, prenant ses mains frêles entre les miennes, hochant la tête par deux fois pour lui signifier que oui, tout va bien. « Ne sont ils pas mignons tous les deux... » Ma mère aussi, j'ai l'impression qu'elle reste toujours dans mon sillage. Lauren laisse échapper un petit rire gêné, plongeant la tête vers l'avant pour le masquer. Ouais, le petit couple parfait, les enfants uniques et chéris de deux familles puissante d'Houston. Félice, ma génitrice, se tient à côté de nous, bras croisés, un large sourire sur le visage. A ses côtés, la mère de Lauren, arborant le même air. Les Jackston – la famille de Lauren – sont de grands entrepreneurs, ayant fait fortune dans le pétrole. Ils sont amis avec nous depuis des lustres. Apparemment, George Jackston a suivi des cours de droit avec papa, quand il était à Yale. Alors Lauren et moi, on se suivait depuis le berceau. On s'aime, je crois. Enfin maman m'a dit que c'était le cas, et Lindsay Jackston le pense aussi. « Oh, ça me rappelle ma jeunesse, quand George et moi vivions notre premier amour ! » Les deux quinquagénaires partent dans un rire, se tapotant chacune le bras de l'autre. « Bien, Gabriel, chéri, ton père nous attend sur les marches de l'Église, des journalistes veulent faire une interview de notre famille. Tu sais, la vie du nouveau sénateur. » Félice écarte les mains, toujours aussi rayonnante. Elle aime ça, la popularité soudaine qu'elle a trouvé, les une de tous les magazines, depuis que papa a été élu au rang de sénateur de l'état du Texas. « Lauren, je pense que tu devrais venir avec nous. Tu fais presque partit de la famille maintenant. » Elle s'approche de ma petite amie, pose sa main sur son bras avec un regard du type tu m'as bien compris. Oui, tout le monde t'a compris maman, c'est clair comme de l'eau de roche. Ils sont bien là, tous, agglutinés autours de mon père, les flash crépitant à chaque fois que ce dernier ouvrait la bouche, pour sortir une énième ânerie sur son élection. Ma mère fend habilement la foule, Lauren et moi sur les talons, pour le rejoindre, passant son bras autours de la taille de son mari. La jolie petite famille américaine : cliché au possible, dans le but de donner un peu d'espoir aux couches populaires. Regardez, si le sénateur peut avoir un cadre social stable, vous aussi ! La semaine dernière, un article était déjà paru sur notre famille. Les journalistes étaient venus en masse à la maison, pour nous prendre en photo sous tous les angles dans le jardin. Mon père jouant avec ses deux braques, Lauren et moi dans le jardin, main dans la main, ma mère et Lindsay autours d'un thé. Aujourd'hui, nouvel épisode de la saga Les Barnett respirent le bonheur : la famille du sénateur à la messe. « Monsieur Barnett, quels sont vos objectifs pour l'état du Texas ? » Mon père se racle la gorge avant de répondre, sourire poli sur les lèvres. « J'ai bâtit mon programme autours d'une valeur qui fait la force des États Unis : la famille. De nos jour, la notion de famille est totalement décousue ; on trouve de tout entre les familles monoparentales, de plus en plus d'enfants abandonnés, le combat des couples homosexuels pour l'adoption ... » Nouveau clic d'un appareil photo. « Nous voulons redonner une bonne image de ce concept, retrouver la famille basée sur l'entente entre ses membres, les valeurs qui la caractérisent. » Sa tyrade à peine terminée, les journalistes reprennent leurs questions, se marchant presque les uns sur les autres pour avoir le privilège de voir leur demande prise en compte. « Quand est il de votre famille monsieur le sénateur ? » Mon père se tourne vers Félice, serrant un peu plus la taille de sa femme. « Et bien je pense ne pas avoir raté mon mariage... – rires - … quant à notre fils, Gabriel, nous espérons le voir agrandir le patrimoine Barnett aux côtés de la famille Jackston. » Les appareils photos se braquent sur Lauren et moi, les questions sur notre couples fusent. Oui, un mariage Jackston Barnett serait le bienvenue, je me demande même s'il n'avait pas été programmé avant notre naissance à tous les deux. C'est ce qu'il y a de mieux pour nous, pour nos familles respectives. Et je l'aime Lauren, elle aussi elle m'aime.