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Anderson Falcon-Lewis Stuart Jr

Speedy ☮ 21 ans ☮ Aime lever le petit doigt en buvant le thé, manger du nutella devant l'ordi, se faire vomir, what else ?☮ Gay ☮ Atteint de dysmorphophobie, soit la peur d'être laid ou malformé. Suicidaire depuis l'apparition de sa phobie, anoréxique depuis peu.

“ UN PETIT CUILLÈRE D'ARGENT DANS... LA BOUCHE „

Rayez les mentions inutiles J'assume ce que j'aime. Dormir? ... Euh, quand? J'peux pioncer n'importe où. Nouvelles technologies, je vous aime. Je hais les écrans tactiles! Manger de la viande, c'est le mal! Hamburger & soda forever. L'Art c'est mon DaDa.

Remplissez-moi ! Pseudo ☮ Cyclope. Âge ☮ 21 ans. Connexion ☮ Toujours là, c'est bon ? Commentaire ☮ Enfin un forum cool et pas trop casse pied *_* Dernier câlin? ☮ Dernier ? Premier oui ! Et avec tout le monde *_*

“ Il est consolant de penser que si la folie ne gagne rien au contact de la raison, en revanche, la raison s'altère au contact de la folie. „

“ Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps. „

Cette photo, c'est moi. C'était moi quand j'étais encore beau. Présentement, ce n'est plus qu'un rêve, une illusion. Ce visage, si répugnant, si morbide est le mien. A cette époque, j'étais aveugle. Je pensais que la perfection qui caractérisait ma famille était aussi mienne. Pauvre fou que j'étais.

L'histoire avait pourtant si bien débutée... Il était une fois une famille parfaite, encadrée de parents parfaits, de grandes sœurs parfaites, d'une maison parfaite, et d'un compte un banque parfait. Si le paradis existait, c'était bien chez les Anderson qu'il fallait aller le chercher. Père, le très honorable monsieur James Falcon-Stuart Senior, possédait tout. Depuis qu'il était né, ce batard pouvait avoir tout ce qu'il voulait. Un travail de rêve, des parents morts assez tôt pour lui permettre de toucher un héritage conséquent, une femme ultra bandante, et mieux que ça, une attitude si royale qu'elle en devenait flippante. Madame mère n'a pas vraiment de rôle à tenir dans mon histoire. J'ai rien envie de dire sur elle. Prenez en considération qu'elle n'a jamais été là pour moi, pour nous, qu'elle trompait mon père à tout va avec nos jardiniers, et vous aurez un aperçu de quelle garce elle était. Oui, était. Madame mère est morte quand j'ai eu 6 ans, tuée dans un accident de voiture avec l'un de nos jardiniers justement. Cette affaire fit couler beaucoup d'encre à l'époque. Accident, ouais. Personne n'était dupe. Tout le monde pointait mon père du doigt, mais sans preuves, pas de procès. Je revois encore son sourire quand il m'avait regardé droit dans les yeux, en me disant que tout irait bien. « Tu verras, la prochaine sera parfaite, elle. » Connard ultime. Mais pour autant, elle m'a jamais manqué. Sérieusement, avec ou sans elle, la vie était pareille. Mes sœurs furent plus affectées, elles. J'en ai trois. Les premières, Lily-Rose et Rose-Lily -notez l'imagination très fertile de mes vieux- sont jumelles. Elles ont 32 ans présentement. Vient ensuite Fleur-Jade, qui affiche 27 ans au compteur. Et puis moi, le petit dernier, né bien après elles. Je sais pas pourquoi mes parents ont décidés de m'avoir à l'époque. Mais il paraît que l'alcoolisme de mon père a commencé peu avant l'annonce de ma mère en cloque. Inutile de me dire que je suis pas un accident. Je suis certain d'être né un soir de beuverie, ou mon père s'est décidé d'avoir un héritier. Ouais, parce que des filles, ça peux faire quoi de concret, hein ? Macho le daron. Très. Tellement que quand j'ai été en age de marcher, et de parler, il a engagé une armada de professeurs particuliers, dans la seule optique de faire de son fiston un véritable génie. J'étais son chouchou, et ça, mes sœurs, elles appréciaient pas. Elle se sont toutes barrées en pension, fuyant ce père qui ne les voyait absolument pas. Il n'y avait que moi, moi, et moi. J'ai été élevé comme un vrai aristocrate. Nœud papillon, petite chemise blanche, chaussure de cuir, pantalon en toile, tout y passait. Je buvais du thé tout les jours à 16 heures, parce que « c'est classe » et je ne pouvais pas faire un pas sans être suivi de mon garde du corps personnel. Faut savoir que mon père était très apeuré de me savoir en danger. Il ne voulait pas me perdre, pour ne pas perdre son empire. Si je venais à mourir, personne ne pourrait reprendre son bébé. Être PDG de l'une des chaines d'hôtel la plus puissante du monde ne lui suffisait plus, il devait posséder un fils parfait, qui lui ressemblerait en tout point. J'étais ce fils parfait. Plus que ça, j'étais tout ce qu'il n'avait pas fait, tout ce qu'il aurait aimé avoir. Et être. J'étais une sorte de poupée pour lui, une poupée qu'il habillait comme il le voulait, qu'il bougeait à sa guise. Comme il le disait si bien, « tu es tout ce qu'il me reste mon cœur, la seule chose qui à de l'importance pour moi ». Notez le « chose ».

“ Il ne faut regarder ni les choses, ni les personnes. Il ne faut regarder que dans les miroirs, car les miroirs ne nous montrent que des masques. „

« C'est mort papa ! Non mais tu déconnes, là ? Jamais, tu m'entend ? Jamais, mais jamais de la vie quoi ! » « Depuis quand tu parles comme ça Falcon-Lewis ? » Cette manie de rallonger mon nom... « Appelle-moi Falcon comme tout le monde bordel de merde ! » « Calme toi, ok ? Je suis ton père ! » « C'est parce que tu es mon père que je dis non ! Je ne suis pas elle ! Je suis ton fils, putain, tu comprends pas quoi la dedans ? » J'avais pleuré ce soir-là. Plus que durant toute ma vie. Il était là, devant moi, me surplombant de toute sa hauteur, la lumière du couloir inondant mon visage baigné de larme. J'avais 14 ans la première fois je crois. Peut-être plus, peut-être moins. J'ai essayé de tout oublier. Parfois, par flash, tout me revient. Ses mains, ses mains sur mes cuisses. Ses yeux plongés dans les miens, ses lèvres sur les miennes. Ses soupirs lorsqu'il prenait un plaisir malsain à me toucher, ses « Estelle » qu'il gémissait... Estelle. Le prénom de feu ma mère. Pour lui, j'étais elle. J'étais son sang, j'étais celui qui lui ressemblait le plus. Plus je grandissais, plus je sentais ses yeux se poser sur mon corps. Sur mon visage. « Tu lui ressemble tellement. J'ai l'impression de la voir en toi. Je l'aimait tu sais ? Je t'aime encore plus. » Ce manège a duré pendant des années. C'est seulement quand j'ai eu 18 ans que j'ai décidé de dire non. Lui parler ne servait à rien. Je ressemblais trop à ma mère pour qu'il m'écoute. Alors je lui ai fait comprendre avec mes poings. Une fois. Deux fois. Toute ma rage était présente en moi, lui faire peur n'a pas été difficile. Il a de suite cessé son petit manège. Pendant des mois, j'ai été tranquille. Jamais il n'a recommencé. En parallèle, je découvrais avec horreur mon homosexualité. Pourquoi horreur ? Je me sentait coupable. J'avais détesté ce que me faisait mon père, mais avec les autres hommes, ça m'excitait. Je me suis senti de suite comme un monstre. Un monstre immoral et abject. Mon éducation me forçait à rejeter cette partie de moi. Alors j'ai essayé les filles. Ça n'a jamais été très concluant. Et puis quelqu'un m'a ouvert les yeux. Josh, mon meilleur ami. L'on s'était rencontré à l'université, alors que l'on étudiait la littérature. Il était celui que je voulais devenir, plus complémentaire que n'importe qui vis-à-vis de moi. Il était aussi exubérant que j'étais discret, aussi joyeux et heureux que j'étais renfrogné. Mon contraire. Il m'adorait, littéralement. Je l'adorait aussi. Nous passions souvent du temps chez moi, à se câliner, à écouté de la musique, tandis que je le regardait danser et chanter, totalement excité par la voix de Britney qui remplissait le vide de ma chambre. Mon père grinçait des dents en le voyant. Évidemment, un homophobe comme lui... Je crois qu'il savait pour moi. Mais il n'a jamais rien dit. On a couché ensemble lui et moi. Une fois. Mais ça l'a pas fait. On était super pote, mais pas plus. Il est mort un an plus tard. En sortant d'un bar gay, il s'est fait assassiné par un groupe homophobe. Mon père n'arrêtait pas de sourire après cet incident. Comme pour ma mère, rien, pas de preuves. J'étais sur qu'il était heureux de voir qu'il m'avait juste pour lui.

“ Quelle que soit la langue qui l'exprime, la prière est une humiliation ; la demande, une déchéance, la supplication, une indignité. „

« Monsieur Anderson ? » Ce type, j'avais qu'une envie, lui tirer une balle dans la gueule à ce putain d'agent Smith du cerveau. « I'm enter in the Matrix. » « Excusez moi ? » « Ah oui, c'est vrai, les psy ça pas d'humour. » « Hum, continuez je vous prie. » Et ouais. Je suis une thérapie chez un psy. J'ai fait plusieurs cliniques psychiatriques avant de pouvoir sortir dans le monde réel. J'étais mieux dans une chambre, sans miroir, à me faire pomponner par des infirmiers sexys. Pourquoi sans miroir ? Je suis atteint de dysmorphophobie. C'est simple, j'ai peur d'être mal formé et d'être moche. Ce que je suis. C'est pas un manque de confiance en moi, je me sent vraiment hideux. Un jour, je me suis coupé le visage avec une lame de rasoir pour ressembler à quelqu'un d'autre. C'était plus fort que moi. Un autre jour, je me suis rasé les cheveux, en me disant que ça pouvait pas être pire. Petit détail à savoir, si, ça peut être pire... Dès que je vois un truc dans lequel je peux me refléter, je passe des heures -sérieusement j'exagère pas- à me regarder pour me trouver les pires défauts du monde, et me dire que j'ai vraiment une sale gueule. Pour mon corps, c'est pareil. Je le trouve immonde. Alors je suis en constant régime. Bon, ok, je suis anorexique. Ouais, je cumule, hein ? Je trouve aussi. Mais ça, les psy le savent déjà. Pourquoi j'irais encore dire la même chose à celui-là, hum ? « Bof, tout va bien. Je me sent beaucoup mieux. » Faux. « C'est vrai ? » « Oui. » Bouh le vilain menteur ! Voilà comment j'ai esquivé le racontage de ma vie à ce débile. Après ça, manque de bol, il a raconté à mon entourage que je pouvais sortir de l'hosto. Et merde. Et me voilà, en plein dans la tourmente d'une espèce de loi qui enfonce les gays. Enfoncer un gay, ironique comme situation, hein ? Personnellement, j'aimerai résoudre mes problèmes avant d'aider les autres. Je suis pas égoiste, mais je me sent pas encore capable de me faire le porte parole d'un groupe pour faire avancer les mentalités. « Une chose Smith. Je veux pas revoir mon père. Mettez le dans le dossier. Je veux habiter seul, je suis assez fort pour ça. J'ai un garde du corps, vous en faites pas, je vais pas me tuer. » « Cooper » « What the fuck ? » « Mon nom c'est Cooper, pas Smith... »

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